Le viol de Nankin, par Iris Chang

Dans la série « J’aime lire des bouquins sur la Chine », je voudrais Le viol de Nankin.

Je sais, le titre n’est pas très gai, mais l’histoire non plus.

Il s’agit des récits de ce qu’il s’est passé pendant la deuxième guerre mondiale (et même un peu avant) à Nankin au cours de l’invasion japonaise en Chine.

Ce livre est d’une très grande importance car il est le premier publié en anglais (par une ABC = American Born Chinese = Une Américaine d’origine chinoise), Iris Chang sur ce massacre.


 Très documenté, ce livre a cela d’intéressant qu’il met en perspective le point de vue chinois, japonais, et occidental des faits

Invasion de la Mandchourie par les troupes impériales au début du siècle, conquête du nord de la Chine, avancée des troupes, contrôles, et prise de Nankin

Cet épisode sordide de l’histoire de la Chine a été qualifié de «sac de Nankin» en français (Nanjing Datusha en chinois), mais aurait dû être qualifié de viol, tellement les atrocités commises par les Japonais ont porté sur le viol systématique des femmes, fillettes et des grands mères. Tout débute au Japon quand des généraux prennent le pouvoir à Tokyo sous couvert de l’empereur Hiro-hito en 1931. Ils s’emparent alors de la Mandchourie, province chinoise et la transforme en état « indépendant » en plaçant à sa tête, l’ancien empereur de Chine « Pu-Yi » (voir le film Le Dernier empereur).

En décembre 1937, 50 000 soldats japonais se pressent sous les murailles de Nankin, l’ancienne cité fortifiée redevenue capitale de la jeune République de Chine. Après la déroute des défenseurs de l’armée nationaliste de Chiang kai-shek ; la ville, qui compte alors un million d’âmes, pour la plupart les humbles incapables de fuir et des réfugiés venus de Shanghai et des provinces alentours, tombe aux mains des troupes impériales. Ce huis clos infernal, ceint de remparts, sera le théâtre de l’un des plus effroyables carnages du siècle, révélant la sauvagerie inouïe des occupants nippons et le cynisme de l’état-major. Plongeant aux limites de l’insoutenable, la sino-américaine Iris Chang lève le voile de silence qui s’est abattu durant des décennies sur une tragédie entrée dans l’histoire sous le nom du « Viol de Nankin ».

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 Ce qui est intéressant dans ce livre, c’est de voir que pour des raisons politiques, et a la différence de l’Allemagne, le Japon n’a jamais reconnu ses fautes. Pis, il existe a Tokyo un mémorial des morts de toutes les guerres japonaises ou sont enterrés des criminels de guerre responsables des crimes commis en Chine, et sur la tombe desquels les premiers ministres successifs se sont inclinés.

L’Allemagne a reconnu son implication dans la shoah, le Japon, jamais, même si certains historiens se sont excusés au nom de leur pays.

En réalité, avec le basculement de la Chine et de la Russie dans le communisme, les Etats-Unis, malgré Pearl Harbour et Hiroshima, ont massivement financé la reconstruction du Jaon, en laissant les responsables politiques de la guerre en place, afin de pouvoir contrôler la zone Asie-Pacifique.

Le bouquin en lui-même est rapide à lire, accompagné de photos violentes (l’édition française a censuré nombre d’entre elles, trop dures) et nous fait découvrir un épisode de la guerre 39-45 que nous ne connaissons absolument pas.

Il a fallu attendre 1997, soit 60 après les massacres, pour que le monde commence à parler de ces atrocités, et aujourd’hui encore, une réelle tension entre le Japon et la Chine existe, car les livres scolaires des écoliers japonais ne mentionnent pas explicitement le rôle du Japon ni celui de l’empereur.

A noter aussi, des portraits d’hommes et de femmes que l’auteur a retracés avec beaucoup de difficultés, mais qui montrent l’implication d’étrangers, dont des nazis, dans la protection des civils chinois…. comme celui de John Rabe, « Oscar Schindler » de Nankin..

Voir également le film LES DEMONS A MA PORTE de Jiang Wen (dont je parlerai plus tard sur ce blog) qui traite de la vie d’un village du nord de la Chine pendant l’occupation japonaise..

 En résumé, à la lecture de ce livre, je comprends pleinement la haine des Chinois envers les Japonais. Certes, on est toujours dans cette dialectique de la mémoire et du pardon. mais comment pardonner à un peuple qui a violé a tout va, massacre les civils quels que soient leur âge, et ce, sans jamais montrer le moindre signe de remords ?

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3 réflexions au sujet de « Le viol de Nankin, par Iris Chang »

  1. Charles, happy Chinese new year, and I wish you success and happiness for the year of ox. Thanks a lot for updating your blog, I like to read it every week.

  2. I posted a comment two days ago, but it never appeared. Often French blogs reject my posts if they contain ENglish or hyper-links. I shall try again.

    Iris Chang’s first book was The Thread of the Silkworm about the Chinese scientist Tsien Hsue-shen. It has not been translated into FRench.
    http://en.wikipedia.org/wiki/Tsien_

    Do you know the story within the story regarding Chang ?
    si vous ne le savez pas, donnez un coup d’oeil à ceci:
    http://en.wikipedia.org/wiki/Iris_C

    merci pour l’article A+ IRA à new york city

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