Vous le savez, j’adore parcourir la Chine seul, sac à dos à l’épaule, dans des contrées reculées.
Je vous avais emmené dans le Ningxia, dans le Gansu, au Xinjiang… mais jamais encore dans l’une des provinces les plus touristiques de Chine, le Guangxi (广西). Et ce, pour une raison simple, c’est qu’étant très touristique, la région, me disais-je, ne changerait pas tellement plus entre maintenant et dans 5 ans… Alors que les autres étant peu développées, je souhaitais y aller avant qu’elles ne deviennent très visitées..
Bref, c’est le site d’Alain, qui vit sur place, qui m’a donné la motivation de m’y rendre.. notamment avec son article sur Longzhou (où finalement je ne suis pas allé mais c’est une longue histoire….)
Voici donc une série de photos de la plus vietnamienne des provinces chinoises.. Au plaisir des yeux…
Les marchés touristiques regorgent de bibelots « locaux » (hum hum on en doute..)
La ville de Yangshuo, moins urbanisée que Guilin, est entourée de paysages superbes, en revanche, la foule de touristes du monde entier y est un peu pesante
XiJie, littéralement, la rue de l’Ouest, ou la rue des étrangers (Xi étant associé à l’Occident, donc par extension aux étrangers) en pleine effervescence nocturne..
Vendeur de rue
Ne prenez pas l’avion après avoir acheté ces briquets.. ils vous seraient confisqués 😉
Des jeunes filles sont postées un peu partout pour attirer les clients dans les restaurants
L’une des grottes de la région, on ne recule devant aucune extravagance pour attirer les touristes, avec ce papillon géant par exemple à la sortie de Yangshuo
La photo est astucieusement coupée pour cacher la marée de radeaux touristiques 😉
Les paysages font penser à ceux de Vang Vieng au Laos..
La Région Autonome Zhuang du Guangxi s’étend sur 236 700 km2. Les provinces limitrophes sont le Guangdong, Hainan, le Yunnan, le Guizhou et le Hunan. Elle jouxte également le Vietnam. 75% des terres sont vallonnées ou montagneuses et les 25 % restant sont occupés par des plaines, des lacs et des rivières. Face à l’Asie du Sud-Est, elle dispose d’une position géostratégique importante.
Des paysages de rivières, de mont karstiques, de verdure luxuriante..
On se croirait dans l’Amant…
Le buffle, utilisé dans les campagnes..
Rizière
Paysan gardant son buffle
Le mieux, une fois à Yangshuo, est de louer une moto et de partir loin loin de la ville…
Le Guangxi fait partie de la zone subtropicale et connaît un climat de moussons : fort ensoleillement et précipitations abondantes. La température moyenne annuelle varie entre 17°C et 20 °C, la majeure partie du territoire de la Région ne connaissant pas d’hiver froid ni aucune gelée pendant 330 à 350 jours par an. La saison des pluies dure d’avril à septembre.
Le Guangxi est divisé en sept municipalités : Nanning, Liuzhou, Guilin, Wuzhou, Beihai, Qinzhou et Fanchenggang. Nanning est la capitale provinciale. Elle est reliée au Vietnam (Haiphong), à travers la passe de l’Amitié, par un train datant du protectorat français sur l’ex Tonkin.
La population comptait 50,5 millions d’habitants en 2008. C’est une terre connue pour sa diversité ethnique. La population Han est largement majoritaire mais 11 groupes de minorités sont représentés. Les Zhuang sont les plus nombreux. Les Yao et les Miao sont réfugiés dans les hautes vallées où ils ont développé une riziculture de montagne. Les huit autres nationalités recensées sont les Dong, les Molao, les Maonan, les Jing, les Hui, les Shui, les Yi et les Gelao.
A partir du XIX ème siècle, une lente dégradation de la situation économique et sociale de la province provoque de nombreux soulèvements populaires au Guangxi. En 1851, HONG Xiuquan forme une armée qui rassemble les plus défavorisés. Elle est composée de 125 000 hommes, soudés autour d’un idéal collectiviste égalitariste et syncrétique. Le mouvement prend le nom de Taiping et s’étend à toute la Chine centrale jusqu’en 1864. La Province a été fusionnée avec sa voisine du Guangdong sous la dynastie Qing jusqu’en 1910, elle est gouvernée par le vice-roi des « deux Guang ». Après avoir été abandonné au pouvoir d’une « clique de militaires, seigneurs de la guerre », le Guangxi a retrouvé son statut de province après 1949, puis pris celui de Région Autonome Zhuang du Guangxi en 1958.
La rivière Li est l’un des lieux favoris des jeunes couples mariés…
Les radeaux sont guidés par des paysans locaux qui arrondissent leur fin de mois avec le tourisme
Dans la campagne au couchant…
Arrivée des radeaux au port de destination..
Allez hop ! on rempile pour les rapporter en amont…
No comment…
On quitte à présent la campagne pour la capitale de la région autonome : Nanning.
Nanning est située dans la partie sud de la province du Guangxi. Elle fut construite au cours de la dynastie des Jin (265-420), prit le nom de la préfecture de Yongzhou sous la dynastie des Tang (618-907) et devint le siège de la préfecture de Nanning sous les dynasties Ming et Qing (1368-1911). Nanning est parfois surnommée « Yong », en raison de la rivière Yong qui traverse la ville.
Simple bourgade au début de ce siècle, Nanning est devenue, en tant que capitale de la Région Autonome Zhuang du Guangxi, le cœur des activités économiques, politiques et culturelles de la province. Avec les deux comtés de Yuongning et de Wuming sous son administration, elle s’étend sur une superficie de 10 000 kilomètres carrés pour une population de 6.7 millions d’âmes en 2007. Parmi les nationalités représentées à Nanning figurent les Hans, les Zhuang, les Miao, les Yao, les Dong, les Mulao et les Maonan. Fruit de l’expansion urbaine qu’entraîna la création de lignes de chemin de fer dans le Sud-Ouest après 1949, Nanning a également bénéficié du transit de l’armement destiné au Vietnam dans les années soixante et soixante-dix. Avec le rapprochement poursuivi entre les deux pays, la ville retrouve aujourd’hui ce rôle de carrefour.
La ville de Nanning, encerclée de montagnes, se situe à une altitude moyenne de cent deux mètres. La température moyenne y est de 22°C. La ville se situe dans une zone sub-tropicale, elle est très ensoleillée mais est aussi en proie à des pluies torrentielle entre avril et septembre.
Photos de mariage dans un parc
Le sous-sol est riche de ressources minières, telles que le charbon, le fer et le manganèse (une vingtaine de minerais au total). L’agriculture constitue également un pan important de l’activité économique locale. Tout au long de l’année, les échoppes proposent de nombreuses variétés de fruits . L’abondance des ressources porte naturellement la ville à l’export. L’activité industrielle est également très présente autour de Nanning, avec une prédominance d’industries légères (textile, matériaux de construction, agro-alimentaire).
Marché local
Les Zhuang parlent le zhuang du Nord ou zhuang septentrional (env. 10 millions) ou le zuhang du Sud ou zuhang méridional (env. quatre millions), une langue de la famille thaï-kadai, et possèdent leur propre écriture en alphabet latin, mais peuvent utiliser aussi l’écriture chinoise. La normalisation du zhuang est basée sur le dialecte du canton de Wuming, placé sous la juridiction administrative de Nanning, la capitale régionale. Le zhuang du Nord est fragmenté en plusieurs variétés dialectales: le yongbei (Yungpei), le liujiang (Liuchiang), le youjiang (Yuchiang), le guibian (Kueipien), le qiubei (Chiupei), le hongshuihe (Hongshuihe), le guibei (Guibei) et le lianshan (Lianshan). Pour le zhuang du Sud, on distingue le yongnan (Yungnan), le zuojiang (Tsochiang), le de-jing (Teching), le yan-guang (Yenkuang) et le wen-ma (Wenma). Le vocabulaire est identique à près de 80 % dans les deux grandes variétés linguistiques. La langue zhuang a été influencée par les différentes langues chinoises, notamment le hakka, le cantonais et le mandarin.
Comme dans toutes les régions autonomes, 3 langues sont affichées : le mandarin, l’anglais, et la langue locale majoritaire, ici le Zhuang
Petite rue de la vieille ville
La couturière
Vue panoramique de la ville de Nanning
Quand le neuf et l’ancien cohabitent
Les petits restos de rue sont un décile, pour quelques kuais (Yuans, 1€ = 8 Yuans) on se régale !
Les marchés, les rues, les paysages, les faciès nous donnent l’impression d’avoir quitté la Chine pour se retrouver au Vietnam.. un bonheur…
Un mariage où le couple reçoit les invités (et leurs hong bao…) – Voir des photos de mariage en Chine ici
Et bien, ça aurait été dommage de nous priver d’un tel reportage, les photos sont vraiment superbes.
Bonjour Charles,
il faut juste ajouter que ….. Et bien rien, tu as tout dit et bien en plus.
J’espère que la prochaine fois on pourra se rencontrer.
@LadyMilonguera: Merci 😀 mais c’est facile dans un tel endroit…
@ Alain, je pense qu’il y a encore tellement à dire… Oui, je reviendrais et on se verra ! ou toi, si tu viens à Shanghai… j’espère te croiser !
Tout comme vous, je suis déjà allée dans pleins de provinces reculées de la Chine, mais encore jamais par là-bas. Finalement, toutes ces photos me donnent bien envie d’y aller faire un tour. Une amie devrait d’ailleurs venir me voir bientôt, ça sera l’occasion d’aller y faire un tour.
Et je retiens qu’il vaut mieux s’éloigner des villes et endroits trop touristiques !
Merci la Renarde ! 😮
Intéressant article sur une de mes régions préférées de Chine. En fait, bien qu’elle soit très touristique par endroits elle est totalement vierge dans d’autres. J’en prends pour exemple la région entre Yulin et la frontière du Guangdong, où je me rends très souvent (par pour les vacances). Rien que le tronçon en bus au milieu des rizières, l’activité agricole avec au loin les même montagnes qu’à Yangshuo. C’est beaucoup plus simple, moins grandiose mais beau.
On m’a aussi dit que le Yulinhua est probablement la forme de langue chinoise la plus proche de celle parlée à l’époque de la dynastie Tang…
Je suis entièrement d’accord avec Daming. Certains lieux de cette région valent autant que Yangshuo et sont souvent même plus beau tant par leurs paysages que par les populations qui y habitent.
Pour ma part, j’évite Guilin et ses environs le plus possible, même lorsque j’amène des touristes. Voir en effet des rues (de l’ouest ou autres) bondée de « visages pâles) n’est pas ce qu’il y a de plus typique et enrichissant.
Charles, tu parlais de Longzhou où tu n’as pu aller, mais je me souviendrai toujours de cette traversé de la rivière en pleine nuit où avec des cousins à ma femme on a franchit la frontière pour aller faire quelques achats sans être obligé de demander un visa. Si le voyage aller s’est bien passé, celui du retour a été plus mouvementé.
Lorsque l’on a accosté, nous attendait 4 douaniers chinois et pour le coup c’est pour mon visa que j’ai eu peur. Mais on leur a laissé la moitié de nos emplettes et tout c’est bien passé.
🙂 Plusieurs bien belles photos pour cette région magnifique qui j’espère saura garder son authenticité .
Bravo!