Chaque année, au moment du nouvel an chinois, presque la moitié de la Chine prend les transports pour rentrer chez soi, dans une cohue souvent inimaginable.
Car il faut bien comprendre que tout le monde (du moins ceux qui en ont les moyens) veulent rentrer dans leur province d’origine pour célébrer les fêtes en famille.
Souvent, ce sont des ouvriers, des serveurs, des employées de salons de massage, de restaurants, bars et toute entreprise qui ne sont pas de la ville où ils travaillent. Pour eux, le nouvel an signifie certes la fête, la joie d’être en famille, mais surtout la galère des transports. Car les flux sont majoritairement à sens unique : des grandes villes vers les provinces de l’intérieur au moment des départs, et l’inverse pour les retours.
Même si les transports en Chine s’améliorent considérablement (article à venir), de nombreux défauts du système empêchent le bon déroulement des opérations : Pas d’achat en ligne disponible pour les trains, vente des tickets seulement 10 jours avant la date de départ….
Regardez dans la suite une série de photos (souvent dures) de ces scènes migratoires…
A Shanghai ou Pékin, à l’approche du festival de la nouvelle année, il est plus que fréquent de voir dans la rue, aux guichets des agences de voyage, des queues interminables de gens cherchant à acheter des billets de train…
La police est renforcée lors de ces périodes très chargées
Les files d’attente sont interminables
Il existe dans les trains chinois différentes classes (du moins confortable au plus luxueux) :
- Siège dur (yingzuo) : des banquettes en bois
- Siège mou (ruanzuo) : sièges équivalent à nos trains en France
- Couchette dure (yingwo) : une enfilade de compartiments donnant sur le couloir, avec 3 couchettes l’une au dessus de l’autre
- Couchette molle (ruanwo) : compartiment fermé de 4 couchettes très confortables, prix quasiment identique à l’avion
Les vols et les drames sont courants dans les classes les moins chères
Un migrant avec son précieux dans la main
Bagarre dans la file d’attente
J’ai pas mal voyagé en Yingzuo et je n’ai jamais été assis sur une banquette en bois. Même les vieilles voitures, vitesse maxi 120 km/h et chaudière à charbon, ont des sièges en skai rembourrés, deux fois trois de front en vis-à-vis, dans une salle ouverte avec couloir central. Dans les voitures Yingzuo des trains à grande distance il y a ds housses en coton, fraîchement lavées au départ. Ce qui rend le voyage pénible les jours de grande presse, c’est qu’après que toutes les places réservées aient été vendues, on continue d’en vendre sans siège, jusqu’à ce que le train soit exactement plein. Pas d’émeute, mais faire un jour et une nuit debout, c’est dur. Note personnelle: il y a 4 ans, on refusait de me vendre des billets en siège dur; pas pour les étrangers, il fallait que ce soit ma femme qui achète. Maintenant, plus de problème. On doit me prendre pour un natif des lointaines provinces de l’Ouest, où les gens parlent mal chinois. Ou bien la politique officielle a changé, ce n’est pas écrit
La deuxième photo, ça pourrait aussi bien être la gare d’autobus de Dohgzhimen à Pékin n’importe quel jour à une heure de pointe. Avec moins de policiers quand même. La bagarre, c’est peut-être une scène de famille. Je trouve que la couleur de ce billet est un peu trop noire.
Assez d’accord avec toi Ebolavir
Quant à la couleur du billet, ce n’est pas de mon fait, mais de l’exposition elle-même 🙂
C’est DINGUE!!! Quel occidental supporterait ça!! 🙁
En complément sur le Nouvel An Chinois, cette série de très belles photos http://www.boston.com/bigpicture/20…
Légende « Bagarre dans la file d’attente »
La version chinoise dit plutôt que cette personne a un malaise (感到不适) du fait de l’affluence.
Cela me rappelle d’avoir fait les queues interminables tout seul comme un grand, dans la gare bondée de Shanghai sud, durant le rude hiver 2008…Plus de tickets après 3h d’attente..Obligé de refaire le même cirque le lendemain, en criant quand même victoire. Résulat: bloqué 3 jours supplémentaires à Shanghai. ;-( Réveillon du nouvel an chinois là-bas pour ensuite retourner dans la gare, se frayer un chemin au travers de la maille de policiers bloquant l’entrée, et monter enfin dans le train pour Guilin. Raaaaah! Comme des sardines dans une boite! Je n’espère plus revivre une telle expérience et souhaite désormais prendre mes dispositions suffisamment de temps à l’avance.Oh là là!