C’est l’une des informations insolites données par les études de marché en Chine. Les achats de feux d’artifice ont considérablement baissé lors du nouvel an 2014, en comparaison des autres années.
Cette pratique, pourtant très populaires en Chine pour fêter la fête du Printemps, a été fortement déconseillée par les autorités et certaines associations. Cela a entraîné une baisse de plus d’un tiers des ventes à Pékin. La raison ? Lutter contre la pollution qui recouvre une nouvelle fois la ville et commence à exaspérer bon nombre d’habitants.
Les chinois n’acceptent plus la situation
La Chine étant un pays terriblement attachée à ses traditions, cette information, bien qu’insolite, n’en est pas moins révélatrice d’un réel besoin de changement dans les grandes villes chinoises.
Les chinois ne supportent plus cet épais nuage, les taux de cancer des poumons ne cessent de grimper et le tourisme subi directement le contrecoup de cette pollution, avec une baisse de 10% rien qu’en 2013.
L’Etat, qui tentait de cacher ce problème et ne pas tenir de propos alarmistes, est maintenant bien obligé de communiquer sur ce problème et d’inciter les gens à prendre leur précaution (en gros, à ne pas sortir de chez eux !) lors des pics.
C’est en fait le revers de la médaille. L’économie chinoise explose depuis plusieurs années, mais le développement industriel et la montée du niveau de vie, entraînant hausse de la consommation et du trafic dans les grandes ville, provoque cette situation sans précédent.
Des signes encourageants
Mais cette situation peut-elle changer ? L’impact sur les ventes de feux d’artifices semblent montrer que oui. En tout cas, la population commence réellement à se prendre au jeu du développement durable et l’Etat se doit de suivre le mouvement. On se souvient de ces manifestations dans les provinces du Henan et du Jiyuan qui ont permis la fermeture par l’Etat d’usines utilisant un traitement au plomb.
On peut aussi se montrer optimiste pour le développement de marché comme les voitures hybrides ou électriques, le bio ou tout autres produits respectueux de l’environnement.
L’Etat s’est également engagé à installer un quota d’émission de carbone et le douzième plan quinquennal, finissant en 2015, a pour priorité d’améliorer la gestion de l’énergie et le respect de l’environnement.
Peut-on ainsi envisager un ciel étoilé dans quelques mois en plein cœur de Pékin ? Malheureusement les choses n’en sont pas encore là, mais certaines indications tendant à montrer une amélioration à venir, de la part des comportements individuels comme des grandes décisions d’Etat.