Avec le communisme, tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à la bourgeoisie était proscrit.
Notamment les formules de politesse et de respect. Aujourd’hui, avec l’ouverture du pays à l’étranger, avec la modernisations galopante, certains termes ont disparus, d’autres sont apparus… avec cependant quelques différences entre le nord et le sud du pays…
C’est pour cette raison d’ailleurs que souvent les laowais trouvent les Chinois malpolis, ne disant ni bonjour ni merci ni aurevoir.
Sachez d’abord que c’est faux ! Les Chinois n’ont pas la même façon d’exprimer la politesse que nous avons de le faire en France.
Un exemple, propre d’ailleurs au Nord de la Chine où le Ni hao est remplacé par le « as tu mangé ? » datant des périodes de famine difficiles.
Pendant longtemps, le Monsieur, Madame, Mademoiselle étaient prohibés car trop bourgeois.
On appellait son prochain Camarade (同志 tong zhi) quel que soit son rang, sa classe ou son statut.
Avec la modernisation de la Chine, le camarade s’est transformé en 朋友, peng you, ami.
Mais Shanghai, vivant toujours plus ou moins dans son passé de perle de l’Est, de Paris del’Orient a été la première à abandonner le camarade, le copain au profit de Monsieur (先生 xian sheng), Madame (女士 nu shì) et de Mademoiselle (小姐 xiao jie).
C’est vraiment amusant. Quand vous refaites des clefs dans la rue à Shanghai, on vous dira tout le temps Monsieur alors que Pékin conserve son terme de pengyou.
De même, on n’hésitera pas à ajouter votre nom de famille derrière le Monsieur.
Mon ayi par exemple me donne du Monsieur Xia par-ci, Monsieur Xia par-là (mon nom chinois étant Xia Bin 夏槟= champagne d’été) alors que je n’ai jamais été appelé ainsi ailleurs.
Bref, un soupçon de bourgeoisie renaît à Shanghai… 😉
évolution interessante!
Quant à ton nom chinois, était-il prédestiné? 😮
C est vrai que ton nom est chinois est pas mal ! Merci pour cet éclairage mais j’ai quand même du mal avec le fait qu’ils crachent tout le temps. C est pour pas faire bourgeois ??? LOL
Ari, pour les Chinois, se moucher est très malpoli et peu hygénique, alors que nous, Occidentaux, le faisons tous.
Cracher nous semble dégoutant, mais pas en Asie, et je suis assez d’accord, ce n’est pas plus sale que de se mouche en public et de remettre son mouchoir (fut il en papier) dans sa poche.
De plus, cracher chasse les mauvais esprits 😉
C’est vrai que ton nom Chinois est pas mal!!! il vaut mieux ça que « gros rouge qui tache » .
Quant-au crachat, pourquoi ne pas cracher dans un mouchoir? c’est un bon compromis…
Bonjour,
j’essaie de vous contacter par le formulaire de contact mais je n’arrive jamais à passer le code antispam, qui marque toujours « inccorect ». Y a t’il une adresse mail à laquelle vous contacter directement?
Merci d’avance,
H. P.
Bravo pour cet article super interessant.
A Canton l’expression phare est « as-tu mange » en cantonais : « Ni seik fan le mei? », et ayi plutot que madame.
En Bulgarie ou je vis actuellement, j’ai eu la meme impression en arrogant a Sofia : ils ne disent pas boujour, …quand on rentre dans un commerce ou dans un restaurant… Ou quand on les croise dans la cage d’escalier ! (quoique parfois a Paris, c set pareil et c est pas le reste d un passé communist !)
A Shanghai, je les ai trouve plus enclin au boujour, au revoir qu a Sofia mais a Sofia, c set le merci qui est plus frequemment utilise….
En Bulgarie ou je vis actuellement, j’ai eu la meme impression en arrogant a Sofia : ils ne disent pas boujour, …quand on rentre dans un commerce ou dans un restaurant… Ou quand on les croise dans la cage d’escalier ! (quoique parfois a Paris, c set pareil et c est pas le reste d un passé communist !)
A Shanghai, je les ai trouve plus enclin au boujour, au revoir qu a Sofia mais a Sofia, c set le merci qui est plus frequemment utilise….
Pour info, le mot tong zhi signifiant originellement camarade signifie desormais « homosexuel »…
Le communisme a definitivement perdu ses lettres de noblesses…
merci de cette précision intéressante 😉