En venant de la frontière du Laos, le contraste est saisissant. Plus aucune forêt, que des terres brûlées, dont le bois a été coupé et vendu à l’export (la Chine principalement) pour réaliser des meubles en tek et autres parquets luxueux..
Certaines choses sont communes aux deux pays, comme le fait de payer des backchicches aux douaniers pour quitter le Laos et entrer au Cambodge. Entre 2 et 5$, sans reçu évidemment, mais en même temps, c’est de ma faute, j’ai passé la frontière un samedi, or en théorie la frontière n’ouvre qu’en semaine, je devrais donc m’estimer heureux que l’on m’ait laissé passer..
Enfin, la route qui mène à Kratie est aride, vide, on n’y croise une voiture qu’une fois par heure, quelques motos dans des villages de paille, et beaucoup de chars à bœuf sur le bord.
Des enfants partout, une chaleur étouffante, mais un univers détendant..
Notamment Kratie. Petite bourgade au charme décrépi,sur la rive gauche du Mékong, au milieu d’îles formés par des méandres du fleuve nourricier, favorisant l’habitat de dauphins d’eau douce (que l’on voit mieux d’ailleurs que dans les 4000 îles du Laos)
Bref, une ville qui mérite d’y passer une journée au moins.
A vous de juger, d’autant que la route vaut le détour, ne serait-ce que pour les convois qu’on y croise….